A l’heure où nous commençons à voir la lumière au bout du tunnel, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur les modalités de reprise de leurs activités professionnelles en présentiel. C’est bien sûr le cas des formateurs à la sécurité en entreprise qui ont dû arrêter brutalement leurs formations pour faire face au virus. Si l’hypothèse d’un retour “à la normale” nous paraît hasardeux pour les semaines et mois qui suivront le déconfinement (prévu pour le 11 mai), les entreprises devront néanmoins reprendre leurs plans de formation pour remplir leurs obligations réglementaires. Quelles recommandations pouvons-nous faire pour que les formateurs puissent exercer tout en préservant la santé des collaborateurs ?
La théorie à distance, sur internet
Traditionnellement, la partie théorique est délivrée en salle par groupes de 10 à 20 personnes selon les formations. Si la salle ne permet pas une distanciation sociale (minimum 1 mètre entre chaque stagiaire), le e-learning ou le webinaire seront des solutions adaptées pour délivrer la théorie à distance.
L’avantage du e-learning réside dans la liberté totale des collaborateurs pour choisir le moment où ils suivent l’apprentissage. Ils peuvent même le faire en plusieurs fois si leur agenda est contraignant. Le formateur quant à lui, est actif seulement au moment de la création des contenus pédagogiques. Il n’a pas besoin d’être présent à chaque fois qu’un collaborateur se connecte. Une bonne pratique reste néanmoins de donner une date butoire afin d’inciter les apprenants à accomplir le module, sans quoi ils ne pourront valider la formation.
Autre solution à envisager : le webinaire. Le formateur choisit un logiciel de visioconférence et délivre sa formation en direct auprès de tous ses apprenants. Tout le monde se connecte en même temps à un horaire convenu via une adresse url. En fin de session, le formateur peut demander à chaque apprenant de répondre à un quizz pour s’assurer que les concepts ont bien été compris.
De nombreuses plateformes et offres de contenus existent sur le marché. Nous pouvons également vous accompagner si vous ne trouvez pas de réponse adaptée à vos besoins (outils + contenus).
La pratique en présentiel, en individuel
Une fois la théorie vue à distance, il s’agit de mettre en pratique ce que l’on a appris afin de s’assurer que l’on est capable de passer à l’action. C’est ce que nous proposons avec nos dispositifs de réalité virtuelle pour des mises en situation réalistes. Pour cela, rien ne remplace le présentiel. Le formateur doit donc se déplacer dans l’entreprise.
Par exemple, pour les formations incendie, les exercices collectifs peuvent laisser place à des séances individuelles afin de limiter au maximum les contacts. Le principe : l’entreprise donne un créneau de 10 minutes pour chaque collaborateur afin qu’il puisse valider son exercice incendie en face-à-face avec le formateur. Le face-à-face invite toutefois à être prudent, nous le verrons dans le paragraphe suivant.
Ainsi, le formateur parvient à faire passer une vingtaine de personnes en une demie journée, ce qui offre à l’entreprise un excellent niveau de productivité.
Les précautions à prendre
Si l’hygiène a toujours été une priorité pour nous, notamment en désinfectant les casques de réalité virtuelle entre chaque passage, le renforcement des règles d’hygiène nous paraît fondamental, en plus des recommandations du ministère du Travail (gestes barrière, distanciation, port du masque). En voici 5 qui relèvent du bon sens, mais qui méritent aussi d’être énoncées :
1/ Le formateur doit avoir les mains propres avant toute manipulation du matériel. Il doit donc se désinfecter les mains avec du gel hydroalcoolique avant d’installer son matériel.
2/ Le formateur doit désinfecter avec une lingette les surfaces sur lesquelles il prévoit de poser son matériel au cours de la séance (une table par exemple).
3/ A l’arrivée du stagiaire dans la salle, le formateur doit :
- vérifier qu’il porte, tout comme lui, un masque respiratoire,
- lui rappeler la distance de sécurité d’un mètre qui doit être respectée entre le formateur et l’apprenant tout au long du face-à-face pédagogique (bien entendu, on ne se serre pas la main),
- lui demander à son tour de se laver les mains avec du gel hydroalcoolique.
4/ Avant de chausser le casque de réalité virtuelle, le formateur peut proposer à l’apprenant de porter :
- un masque autour des yeux (à jeter après utilisation),
- une charlotte pour ses cheveux (à jeter après utilisation),
- des lunettes de protection s’il n’est pas porteur de lunettes de vue (afin d’éviter tout contact des cils avec les lentilles du casque).
5/ Entre chaque passage, tous les points de contact sur le matériel doivent être minutieusement désinfectés par le formateur avec une lingette antiseptique :
- les lunettes de protection (le cas échéant),
- le casque de réalité virtuelle en insistant notamment au niveau du masque (le pourtour, l’intérieur, le nez),
- la poignée de levage de l’extincteur,
- le bouton poussoir de percussion,
- la goupille,
- la poignée de la lance.
Une fois désinfecté, et seulement à ce moment-là, le casque peut être posé sur une surface propre (la table préalablement lavée par exemple).
Et vous, quelles précautions prendrez-vous en tant que formateur ou dans votre entreprise ? N’hésitez pas à les partager en commentaires !